Format : 14 x 20 cm
Pages : 164 pages
Parution : Février 2007
ISBN : 978-2-35485-001-2

Le Magot de Josepha

Catherine Claude

Immigrée italienne, Josepha est belle et riche.

Elle vit depuis son enfance dans ce joli petit village du Trièves, où de pauvresse non intégrée victime de propos racistes, elle est devenue, grâce à son héritage, une personnalité centrale courtisée. Les femmes du village viennent jacasser dans son épicerie, et son fils Justin, dont la fille du maire est désespérément amoureuse, réussit en ville.

Josepha savoure sa réussite et son émancipation. Mais l’arrivée inopinée d’un inconnu suscite les questionnements. Qui est cet homme ? Qui vient-il voir ? Ce doit être pour Josepha… Ca ne peut être que pour Josepha !

Et tandis que l’étranger traverse nonchalamment le village, Josepha se sent inquiète. Juste pressentiment… mais elle ne sait pas encore combien l’homme va raviver des souvenirs douloureux et bouleverser à tout jamais sa vie...

Catherine Claude

L’écriture de Catherine Claude est toute entière imprégnée de sentiments, de pensées et de colères puisés dans sa riche expérience de la vie.

Née à Bourgoin en 1924 dans l’Isère, Jeannette, qui n'aime pas son prénom le remplace à l'occasion de la Résistance par celui de Catherine. Elle associe ensuite le prénom de son époux et prend le pseudonyme de Catherine Claude pour écrire.

Sa vie d'adolescente se passe à Grenoble, dans une France vaincue, dans une ville occupée par l’armée italienne, bien moins féroce que l'armée des nazis.

Ayant spontanément refusé d'admettre les conséquences de la défaite, elle vit son temps de lycéenne. Éprise de liberté, elle est tout entière à l'écoute des événements qui bousculent la France.

Sa soif de liberté, son refus de se soumettre à l'occupation d'armées étrangères la conduisent à participer à 19 ans à la Résistance contre l'occupant. Elle satisfait ses besoins de lutte et de protestation contre l'idéologie de Vichy, de générosité envers le peuple, de sa recherche d'humanisme, dans son engagement dans une organisation de jeunes Résistants, la MOI, pseudopode du parti communiste français. Dans cette organisation, elle a la charge de rassembler les lycéens et des étudiants de l'Isère dans un mouvement de lutte, le MNCR (« Mouvement National contre le Racisme »).

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, Catherine Claude organise sa vie autour de trois activités : celle de mère qu'elle poursuivra évidemment jusqu'à la fin de sa vie, celle de l'écriture à laquelle elle consacre presque tout le temps que lui laissent ses enfants et celle de militante.

Maman de deux garçons, Catherine Claude est une mère heureuse, attentive à l'éducation et à l'évolution de ses enfants, soucieuse de respecter leur liberté d'esprit mais aussi capable de se comporter comme une lionne si elle a le sentiment que la moindre menace pèse sur eux.

Ecrivain, elle l’est à fond. Elle publie de nombreux romans chez Gallimard, dont plusieurs sont republiés aux Editions Jets d’Encre, des livres pour enfants, des essais, des articles…

Militante, c’est la juste correspondance d’une femme fidèle à ses idéaux, entière et passionnée. Elle prend une part active dans la vie politique en tant que militante du parti communiste français, auquel elle restera attaché toute sa vie, non pour des raisons théoriques, mais pour les espoirs d'une vie meilleure dont il était porteur.

Ses rapports avec le parti communiste sont conflictuels comme ceux de nombreux intellectuels de cette époque. Après avoir milité sur le terrain jusqu'à aller, malgré une peur intense, à s'opposer physiquement au départ d'un train chargé de conscrits pour la guerre d'Algérie, elle s’oriente, avec le temps, vers un concours d'ordre intellectuel. C'est ainsi qu'elle s'intègre dans l'équipe du Temps des Cerises qui s'est formée pour reprendre le flambeau que le parti communiste a, de son point de vue, abandonné.

Le Magot de Josepha est empreint du Trièves, sa région de cœur, où sa mère habite une petite maison. Toute sa vie, Catherine Claude conservera l'amour de cette région située du sud de Grenoble, où il lui faudra venir périodiquement, quittant Paris où elle habite, « pour se ressourcer » dit-elle.

Dans le Magot de Josepha, elle raconte l’ambiance de ces villages aux maisons typiques, avec l’épicerie comme centre de vie. C’est aussi l’occasion d’aborder les tensions face à l’immigration italienne, voire le racisme dans le Dauphiné, lié à l’arrivée massive des Italiens, qui venaient aider aux carrières après-guerre…

Mais ce roman est aussi un beau roman sur l’amour et le sentiment. Une belle histoire aussi sur cette quête constante de l’homme, qui cherche à être heureux sans savoir ce que le bonheur implique.

La transposition du Magot de Josepha en film a été l’occasion d’une nouvelle expérience pour Catherine Claude. Le tournage a été pour elle l’occasion de rencontrer Bourvil, dont elle a aimé la gentillesse souriante, et de lui consacrer deux livres, dont le dernier titré « Un certain Bourvil » est disponible aux Editions Jets d’Encre.

On en parle dans la presse

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