« Parler de son enfance ; tous les auteurs l’ont fait, au seuil de leur vieillesse, de Tolstoï à Pagnol. J’approchais la soixantaine, je n’avais pas trop à me plaindre de ma vie, faite, comme pour la plupart, de réussites et d’échecs ; un quotidien simple de professeur de français dans un collège rural d’une petite ville du Lot-et-Garonne, qui m’avait adopté, dont j’avais adopté les élèves, souvent excellents, malgré leur milieu modeste. Cela correspondait précisément à mon idéal d’enseignant d’abord dévoué aux plus humbles. Avant que les souvenirs les plus marquants ne s’estompent dans le brouillard d’une mémoire déjà un peu moins sûre, où les événements passés, selon les jours et l’humeur, seraient embellis ou noircis, j’éprouvais le besoin pressant de retrouver certains épisodes de mes premières années, de les transcrire comme un témoignage, un dernier message lancé telle une bouteille à la mer, avant l’ultime silence. »
Dans ce récit romancé d’une enfance faite de grandes joies et de petites peines, nourrie de la terre et des champs vallonnés de la Gascogne, sa terre natale, Richard Gubert aborde aussi comme un questionnement ses origines espagnoles et ses racines gasconnes, dont sa grand-mère maternelle fut la figure tutélaire. Renaît alors une époque révolue, celle des années 50 et 60, époque dite des Trente Glorieuses, que l’on découvre comme une « leçon pour aujourd’hui ».
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