Un peu plus tard que d’habitude

Avec la distance de l’expérience et la sensibilité du poète, Michel Ponte signe ici un recueil de poésies d’une grande profondeur, et se penche tour à tour sur ce qui fait l’universalité de la vie : l’amour, la solitude, le temps qui passe… La plupart des textes, habile union de la modernité avec la prose et de la tradition avec le vers, sont accompagnés d’illustrations au feutre, dont la simplicité du trait contraste avec l’intensité du message, renforcé par la puissance évocatrice des rimes et du rythme, et l’ensemble renvoie le lecteur à une émotion enfantine, brute, incontrôlée – sincère. Une remarquable projection de ce que la vie peut inspirer, qui ne pourra que résonner en écho dans le cœur de chaque lecteur.

« La résonance est ce que tout auteur souhaite provoquer chez ses lecteurs. Dans ces poèmes j’ai parlé de ce qui me tenait le plus à cœur. J’ai terminé par une évocation de ma petite-fille en parlant de ses “boucles”, comme si ces vers bouclaient la boucle. Je ne souhaite pas que ces textes soient les derniers que j’écrive. L’inspiration est un héliotrope et le soleil ne cessera de traverser le ciel.

» Écrire, comme nécessité de se tourner vers la lumière, restera le moteur de mon action. Les rares cas qui m’ont été donnés de me relire ont toujours provoqué une surprise et fait apparaître quelque chose que j’ignorais de moi-même. Ces textes ont alors provoqué chez moi une illumination propre à me surprendre. “Écrire des vers à vingt ans, c’est avoir vingt ans, en écrire à quarante, c’est être poète”, disait Francis Carco. »