La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) dirige depuis 1972 la politique monétaire de ses six pays membres – le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad –, formant ensemble la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Malheureusement, malgré son rôle majeur dans la gouvernance monétaire de ces pays, la gestion interne de la Banque se détériore d’année en année. En effet, depuis des changements institutionnels réalisés en 2010, des pratiques douteuses paraissent se multiplier : ses dirigeants délaissent peu à peu l’intérêt collectif communautaire au profit de leurs besoins personnels. Aujourd’hui, ces pratiques mettent l’avenir de la BEAC et celui de la CEMAC en danger, il est donc urgent d’alerter sur ce qui se cache derrière cette mégestion.
Après avoir publié plusieurs tribunes dans des journaux nationaux et internationaux, Djimadoum Mandekor, ancien directeur de la BEAC, propose un essai maîtrisé, structuré et concis dans lequel il met en lumière le détournement des objectifs de cette institution au détriment du service des populations, et la souffrance du personnel qui résulte de cette situation. En tant que lanceur d’alerte et porte-voix des partisans du redressement de la BEAC, il livre sans détour ses solutions pour redonner de l’éclat à cet édifice ébranlé et en faire un véritable instrument de développement économique et financier ainsi que d’intégration sous-régionale.
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