Oana Bourgeois

« Depuis toujours, je regarde ma vie, mon quotidien, comme un spectateur extérieur, en aparté, et le range comme des scènes de film, spectateur parfois triste, parfois sarcastique.

« J’ai toujours eu besoin d’écrire, comme si le présent était plus riche que ce qu’on peut apercevoir dans notre ruée de tous les jours. Tout ce que j’observe est intime, et en même temps j’ai envie de le partager. Un rictus intéressant, une réponse incomplète, le manque d’être ce qu’on n’est pas… – toutes ces sensations donnent envie d’être partagées.

« Sans partage, je n’existe pas, tout naît pour mourir ensuite, seul ; surtout dans ce pays, la France, où pour être valable il faut appartenir à quelque chose, dans ce pays, la France, où après neuf ans de vie, je n’ai toujours pas réussi à trouver une place… »