De nos jours, à la question « Que faut-il pour être heureux ? », une majorité d’Occidentaux répondraient sans doute : du pouvoir d’achat, de l’argent, des biens high-tech… en somme, du confort strictement matériel. Or, l’homme est bien davantage qu’un être dont l’accomplissement résiderait dans la satisfaction de ses besoins et de ses désirs. Par nature, il est un animal spirituel et politique. Spirituel, car pour prendre sa juste place dans le monde il lui faut découvrir le sens de celui-ci. Politique, car il ne devient résolument humain qu’en appartenant à un groupe, plus précisément à une patrie, une nation. Hélas, les aspirations initiales de l’homme sont désormais ringardisées sur l’autel de l’individualisme et du consumérisme. Alors, dans un monde où la course au progrès rime avec la disparition de la culture et des valeurs, est-il possible de rappeler et de défendre l’origine de l’homme sans être qualifié de conservateur, voire de réactionnaire ?
Dans cet essai richement documenté, Victor Petit s’interroge avec beaucoup de lucidité sur le progressisme obsédant des sociétés occidentales qui en viennent à négliger la nature première de l’homme, à fouler aux pieds ses aspirations spirituelles et politiques, à balayer sa recherche de sens et d’identité.
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