Ce qu’il reste des autres

De son balluchon, Dominique Greyl a sorti un joli crayon, à l’aide duquel il trace sa route au Greyl de sa fantaisie. Souvent, ses nouvelles commencent par une phrase. Une phrase qui fait sens, « piquée » dans une chanson… Fidèle à Bashung, admirateur de Feu ! Chatterton, il écoute en boucle The Limiñanas. Devenu une grenouille – non pas de bénitier, mais de musée –, il accorde une importance toute particulière à l’aspect visuel de ses textes, tout en restant souvent minimaliste dans les descriptions, laissant au lecteur le soin de réaliser lui-même une partie du travail d’imagination et de conceptualisation.

Avec beaucoup de finesse et en s’amusant des mots (maux), il dépeint des personnages ordinaires, leurs névroses, leurs psychoses… mais pas que ! Il plonge le lecteur dans des univers aussi éclectiques que ses influences lorsqu’il conte ses histoires tragicomiques, brèves (ou pas), rythmées et intenses.

De Dupontel à Coup de foudre à Nothing Hill, de The Big Lebowski aux films de Sautet, il n’y a finalement qu’un pas… que pourrait être ce recueil.