Il est une chose plus tragique que de perdre la vie, c’est de perdre sa maman.
« Je l’avoue franchement, et je le reconnais volontiers, oui j’assume, à la différence de ces hommes si fiers, et mâles jusque dans l’âme, qui clament avec orgueil et ostentation leur autonomie ; non, moi je l’avoue très humblement : le cordon – ombilical –, je ne l’ai jamais vraiment coupé. Si loin que je sois allé, parti faire ma vie, comme on dit – et Dieu sait si j’en ai fait des voyages –, je suis resté pourtant tout près de ma maman ; l’appelant pour un oui, pour un non, que sais-je encore, pour un peut-être. Elle répondait toujours présente. »
Le lien qui unit Philippe Bonnafon à sa mère est profond. Fusionnel. C’est pourquoi il tient à rendre hommage à cette femme exceptionnelle à qui il doit tout, à commencer par sa vie, avant qu’elle ne parte. Et quoi de plus naturel pour un homme de lettres que de déclarer son amour à l’encre de ses veines ?
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